Salon Aitex 17 : Les tendances numériques disruptives pour l’entreprise

Du 27 au 29 Septembre 2017 se tenait la deuxième édition du salon AITEX, à Casablanca.

Grâce à l’association des femmes chefs d’entreprises du Maroc (AFEM), j’ai pu prendre la parole pour partager mes convictions de Consultante en Business Transformation chez Wavestone autour des tendances numériques disruptives pour l’entreprise.

Co-organisatrice de l’évènement et engagée dans la promotion du digital, l’association souhaitait d’une part mettre au-devant de la scène les jeunes membres de la diaspora marocaine et d’autre part, valoriser le leadership féminin dans le secteur. Je la remercie de cette opportunité.

Ma prise de parole au côté de Mr. Hicham Iraqi Houssaini président (country manager) de Microsoft au Maroc avait pour objectif de vulgariser des thèmes tels que : l’Ux, l’internet des objets, l’intelligence artificielle,… je vous laisse en découvrir le contenu ci-dessous.

Le digital : priorité de tous les dirigeants

Il n’y a pas si longtemps, la révolution digitale correspondait à l’apparition puis la démocratisation d’Internet et du mobile.

Aujourd’hui, le digital est un terme de plus en plus répandu que nous entendons partout : dans les médias, dans la vie privée…et en entreprise. Pourtant, la révolution digitale est assez récente puisque tout a commencé il y a tout juste une quinzaine d’année :

  • 2000: 350 millions d’ordinateurs dans le monde sont connectés
  • 2007 : Apple lance son premier Iphone et devient le pionnier des smartphones
  • 2012 : Le réseau social Facebook compte 1 milliard d’utilisateurs

Mais ce qui est inédit, c’est l’omniprésence de la technologie, son accessibilité, son impact et la vitesse des changements qui ne fait que s’accélérer… : En 2025, le nombre de connexions IoT dépassera les 27 milliards (vs 6 milliards en 2015).

Il devient donc primordial de se pencher sur ces technologies pour identifier celles qui ont le plus de potentiel et qui auront probablement le plus fort impact dans les années à venir. et la vigilance est de mise pour toutes les entreprises!

En effet, l’histoire regorge d’entreprises qui ont laissé passer la nouvelle tendance du moment parce qu’elles estimaient qu’il s’agissait d’une mode éphémère qui n’aurait pas d’impact durable sur leur secteur d’activité.

Les tendances les plus en vues du moment

L’une des technologies les plus en vogue est très certainement la Réalité Augmentée (RA), qui devrait se démocratiser rapidement alors qu’Apple se lance sérieusement dans le domaine avec iOS 11 et son « ARKit ». La RA consiste à ajouter en temps réel des informations au monde qui nous entoure. Ces informations, sous forme de sons, d’images et d’éléments en 3D, se superposent à l’environnement réel d’une personne, modifiant la perception qu’elle en a.

Cette « augmentation » de la réalité se fait par l’intermédiaire d’appareils qui restituent et projettent les informations, tels que des lunettes (feu les Google Glass), un smartphone (Apple vient de sortir son ARKit, permettant aux développeurs de proposer simplement des applications de réalité augmentée sur iPhone, sans nécessité de posséder des accessoires supplémentaires)ou encore un ordinateur équipé d’un casque (la solution Hololens de Microsoft par exemple, qui est encore en développement).

Les applications pour la réalité augmentée sont diverses, mais les avantages de cette technologie sont très nombreux en termes d’expérience utilisateur et d’ergonomie, quelques exemples :

  • Google translate « traduction instantanée » : permet de traduire des textes en temps réel en les filmant à l’aide de l’appareil photo d’un smartphone.
  • Pokémon GO : permet de chasser des Pokémon dans un environnement réel virtualisé

Une autre technologie émergente et proche de la RA est la réalité Virtuelle (RV).Il s’agit d’une simulation informatique d’une image en trois dimensions représentant un environnement complet, avec laquelle les spectateurs peuvent interagir de manière réaliste. Contrairement à la réalité augmentée, elle est conçue et utilisée pour recréer une réalité dans un espace défini et restreint.

C’est une expérience immersive qui passe par un équipement, généralement un visiocasque tel que le casque Samsung Gear VR que j’ai eu l’occasion de tester avec Orange pendant la journée de la femme digitale 2017, ou encore le HTC Vive et le Google Cardboard.

Dans l’industrie, les cas d’usages sont nombreux, allant de la conception de voiture en réalité virtuelle (pour s’assurer de la viabilité du concept) aux opérations chirurgicales à « cœur ouvert » sur un patient virtuel (pour avoir le droit de se tromper).

Ces deux technologies sont relativement bien connues et leur usage se démocratise auprès du grand public. Mais il existe aussi des technologies un peu plus confidentielles.

Pour commencer, nous pouvons évoquer les robots et les drones.

Le robot est une machine qui automatise, augmente ou assiste les activités humaines, de manière autonome ou suivant des instructions données. Ils sont beaucoup utilisés dans l’industrie, notamment sur les chaînes de production où les tâches peuvent être facilement automatisées.

Les Drones appartiennent à la catégorie des robots.

Ce sont des appareils aériens ou nautiques qui volent ou se déplacent sans pilote humain à leur bord. Les drones peuvent opérer en toute autonomie (via des ordinateurs embarqués) selon un plan de vol prédéfini ou être contrôlés à distance. Cette technologie était d’abord utilisée par l’armée, notamment pour recueillir des informations sur des zones inaccesibles. Mais les drônes ont fait leur apparition chez les particuliers, et les entreprises envisagent aussi de les utiliser, notamment pour des opérations de maintenances ou pour livrer des colis.

L’impression 3D est une autre technologie émergente dont l’avenir s’annonce radieux.

C’est une techniques de fabrication additive utilisées pour créer des objets tridimensionnels à partir de modèles numériques par superposition ou par « impression » de couches successives de matière.

Initialement réalisées avec du plastique, les technologies d’impression 3D ont beaucoup évoluées et permettent maintenant d’utiliser du métal, du verre, du bois et même du ciment !

Exemple : BIOMODEX – L’IMPRESSION 3D AU SERVICE DE LA CHIRURGIE

Enfin, la technologie peut-être la plus en vogue en 2017 est bien sur la Blockchain, que tout le monde connait (au moins de nom) grâce à la couverture médiatique qu’ont connu les cryptomonnaies (Bitcoin et autres)

La Blockchain est une suite de données imbriquées « en blocs », générée et gérée de manière décentralisée.

C’est une technologie permettant de crypter et stocker toutes formes de transactions. Actuellement, stockées dans des bases de données uniques, les transactions dépendent donc du propriétaire de la base de données. Cependant, la blockchain est un système où chaque transaction effectuée est comptabilisée au sein de blocs mis les uns à la suite des autres et distribués à tous les acteurs de la chaîne. Ainsi, il n’y a pas d’organe de contrôle central et les transactions sont visibles par tous. La chaîne de blocs est de facto inviolable.

L’Intelligence Artificielle : une technologie qui suscite une ambivalence profonde

Difficile de ne pas avoir entendu parler de l’intelligence artificielle en 2017 ! Tous les géants de la Tech (Google, Amazon, Facebook, Alibaba, baidu, Microsoft…) achètent à coups de milliards des start-up spécialisées et veulent être les leaders du domaine qui promet d’énormes avancées technologiques dans tous les secteurs de l’économie.

L’IA est un concept « parapluie », qui englobe de nombreuses sous-technologies : l’apprentissage automatique, la prédiction d’informations, la reconnaissance du langage naturel et beaucoup d’autres. Les technologies d’IA reposent sur des algorithmes, ou programmes, capables d’apprendre et de raisonner sur des quantités de données très importantes, et à très grande vitesse.

Les performances de certains programmes d’Intelligence Artificielle sidèrent, comme les algorithmes capablent de battre les champions des jeux de Go ou d’échecs. Ou encore un programme ou deux IA ont développé un langage complètement nouveau que les humains ne comprennnent pas, dans le but de réaliser les tâches qui leurs étaient attribuées.

Ces performances sont bien évidemment sources d’espoir devant les possibilités qu’elles offresmais sont également de peurs : les machines vont-elles supplanter l’intelligence humaine à terme ?

En attendant , le chatbot est l’application la plus en vogue de l’IA

Avec le chatbot, la relation homme-machine bascule dans l’ère du conversationnel. En effet, le chatbot est un programme informatique capable d’interagir avec les humains par la voix ou par le texte, de manière naturelle et sans intervention humaine.

C’est donc un « agent conversationnel », capable de comprendre les propos humains, et d’y répondre de manière « naturelle ».

Les chatbots fleurissent aujourd’hui dans tous les secteurs économiques.

Deux facteurs fondamentaux en assurent la popularité :

  1. Le développement des technologies d’intelligence artificielle « Natural Language processing », qui repose sur du « machine learning » et du « deep learning ». Ces deux technologies imitent le fonctionnement de nos neurones et permettent aux logiciels d’apprendre de manière autonome. En captant nos datas, ces logiciels modélisent nos vies en algorithmes et deviennent capables de prédire nos comportements.

Les Chatbots évoluent donc grâce à eux et améliorent sans cesse leur gestion de la conversation, de sorte que l’utilisateur a de plus en plus de difficulté à savoir s’il s’adresse à un être humain ou à une machine. Dans ce domaine, Google a récemment dévoilé une Intelligence Artificielle qui est capable de générer une voix artificielle impossible à différencier d’une voix humaine !

  1. La propagation des solutions de tchat pour le grand public (Messenger, WhatsApp, WeChat, etc.) et en entreprise (Skype, Slack, Teams, etc.)

Il existe plusieurs types de chatbots, qui peuvent être regroupés en 4 catégories :

  • Les Chatbots serviciels
  • Les Chatbots expérientiels
  • Les Chatbots commerciaux
  • Les Chatbots de divertissement

Nous ne sommes qu’aux prémices de cette révolution qui constituent une formidable opportunité pour les entreprises d’enrichir leur relation client (réduction du temps de réponse aux demandes clients, disponibilité 24/7), d’Optimiser la productivité des conseillers (recentrage sur les tâches à valeur ajoutée), et de dynamiser leurs ventes (création d’un nouveau canal de vente).

IoT, objet connecté ou web 3.0 : l’abus de language qui induit en erreur

L’Internet des objets (IoT) désigne le réseau d’objets – appareils, véhicules, etc. – incorporant des capteurs, des logiciels, une connexion réseau et des capacités de calcul, et pouvant collecter et échanger des données via Internet. L’IoT permet aux appareils d’être mis en réseau et pilotés ou contrôlés à distance.

Le terme IoT s’applique à tout appareil « connecté » et accessible via une connexion réseau (bracelet connecté, thermostat conecté…)

Plus de 10.000 projets IoT sont recensés à travers le Monde : 44% rien qu’aux États-Unis et plus de 35% en Europe. Il s’agit d’une augmentation de plus 500% en seulement 3 ans. Elle a touché toutes les entreprises de tous les secteurs d’activités

Pourtant parler d’IOT relève souvent de l’abus de langage car à l’oral ce terme désigne souvent 3 concepts distincts : IoT, objet connecté et web 3.0

  •  Objets connectés

Un objet connecté est muni d’un ou plusieurs capteurs qui lui permettent de récupérer et transmettre des informations à un autre appareil afin de les utiliser et les visualiser.

  • Internet of Things

Plusieurs objets sont connectés à un réseau et/ou une plateforme qui traite et analyse les données afin de les restituer avec une valeur ajoutée pour les utilisateurs.

  • Web 3.0

Le web 3.0 est une notion dans laquelle les objets sont connectés à des réseaux mais également interconnectés entre eux, ils construisent ainsi une maille au-delà du web traditionnel.

Une autre technologie, qui a fait le buzz tout au long de l’année 2017 et qui existe grâce à l’IOT, est le véhicule autonome.

Réelle innovation, le fonctionnement de ces véhicules  demeure complexe.

La « technologie autonome » désigne la technologie qui a la capacité de conduire un véhicule sans contrôle physique ni contrôle actif par un opérateur humain, physiquement ou à distance.

Il existe le véhicule 100% autonome ou bien le véhicule semi-autonome avec différents systèmes d’aide à la conduite comme le système de stationnement automatisé.

Comment cela fonctionne ?

De manière simple, les véhicules entièrement autonomes doivent :

1/ Recueillir les informations et communiquer avec leur environnement.

2/ Prendre les décisions appropriées et la manœuvre à adopter en fonction des situations observées.

3/ Agir sur le véhicule par l’exécution de la manœuvre en fonction des décisions prises.

4/ Informer les passagers d’une prise de décision avec une interface utilisateur (Human Machine Interface ou HMI).

Pour réaliser ces actions, les véhicules doivent s’appuyer sur diverses technologies allant de la simple caméra aux capteurs intelligents, en passant par de l’intelligence artificielle.

Les assistants vocaux: Is big brothers here ?

Les assistants vocaux intelligents sont en train de prendre une place de plus en plus importante dans notre quotidien qu’ils soient utilisés via un smartphone ou une enceinte connectée.

Ces applications se basent sur deux technologies complémentaires : la reconnaissance vocale (ou Natural Language Processing, NLP) et l’intelligence artificielle, et permettent d’engager une conversation avec une machine ou un smartphone, l’objectif pouvant être une recherche web, le lancement d’une action simple (créer un évènement ou une tâche dans un calendrier), lancer une musique, etc. Les actions permises par ces assistants sont de plus en plus nombreuses, et vont aller en augmentant au fur et à mesure de l’amélioration de la technologie NLP.

Apple est devenu le pionnier en matière d’assistants personnels intelligents (ou IPA pour intelligent personal assistant), en intégrant Siri en 2011 dans l’iPhone.

En 2016, le marché en compte quatre principaux :

  • Siri, propulsé par Apple,
  • Google Assistant, la solution de Google
  • Cortana, l’intelligence artificielle de microsoft
  • Alexa, conçu par Amazon.

Et la concurrence est en train de s’intensifier avec l’arrivée prochaine des assistants intelligents Bixby de Samsung et « M » de Facebook. Chacun espère capter une part de ce marché qui pourrait générer près 16 milliards de dollars de revenus en 2021 via notamment l’e-commerce, la vente des données utilisateurs et la publicité. Google a d’ailleurs bien compris les opportunités offertes par les assistants vocaux, et n’a pas hésité à frapper un grand coup au CES 2018 pour promouvoir son Google Assistant au détriment de la solution d’Amazon, qui domine toujours le marché Américain.

Retrouvez DigitalCorner au prochain article pour comprendre en quoi ces technologies sont disruptives pour l’entreprise.

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