Salon international de l’alimentation 2018 : zoom sur 3 pépites de la foodtech

D’ici 2030, 8.6 milliards d’êtres humains auront besoin de se nourrir. Ce chiffre ne cessera d’augmenter tous les ans de 100 millions. Pour faire face à de tels enjeux, le secteur alimentaire doit se renouveler en innovant dans de nouveaux produits et services.

Précurseur de cette tendance, le Salon International de l’alimentation s’est déroulé à Paris du 21 au 25 octobre 2018. Cet événement annuel est attendu par les professionnels du secteur, pour promouvoir leur projet, mais aussi trouver des investisseurs et espérer doper leur chiffre d’affaires. Au compteur, 7 000 entreprises ont répondu présentes venant d’une centaine de pays à travers le monde avec plus de 400 000 produits exposés, dont 2 355 candidats mis en compétition pour recevoir l’un des 15 Grand Prix.

Décrit comme un laboratoire mondial de l’innovation alimentaire, le salon a sélectionné 650 starts up pour leur  audace et créativité, toutes réunies dans un espace dédié : le « Futur Lab ». C’est un tremplin et accélérateur, qui permet à ces experts  en « Equipements », « Services » ou « Alimentation et boissons » de pitcher leur projet auprès des nombreux  visiteurs et journalistes mais aussi de convaincre des investisseurs et clients potentiels. 40 « Rising start ups » ont été soumises aux votes du jury composé de professionnels majeurs de groupes alimentaires.

Zoom sur 3 start ups qui ont retenu notre attention :

« L’impressionnante » de 3Desserts graphiques 

C’est en 2016, que Nadine Briallon, la fondatrice de 3Desserts Graphiques, a décidé d’allier sa passion pour la cuisine et le chocolat avec son parcours informatique, avec la naissance de « L’impressionnante ». Une imprimante 3D alimentaire composée d’une douille en chocolat numérique, qui permet aux professionnels de l’industrie agroalimentaire et aux artisans de personnalisation avec précision la décoration de leurs desserts et sculptures.

La fabrication d’un modèle en 3D chocolat commence par une phase de tempérage. Le chocolat est amené jusqu’à une certaine température puis stabilisé pour être intégré dans une seringue métallique, fixée sur une colonne de l’imprimante 3D. L’utilisateur va créer le design souhaité à partir du logiciel de CAO « Conception Assistée par Ordinateur ». Ce programme est lancé sur l’imprimante 3D qui va alors empiler différentes couches successives jusqu’à obtention du volume souhaité.

 

“PowerOP”  de Dataswati

 Toute jeune PME, Dataswati a été fondée en 2016 par Aurélien Verleyen et Amine Benhenni.Elle a vu sa croissance multipliée par 5 en seulement 2 ans, et commence à lever des fonds pour embaucher plus de data scientists et commerciaux pour industrialiser leur produit « PowerOP® ».

Pour accompagner les industriels du secteur agricole (céréales et élevage d’insectes en particulier) à passer à l’industrie 4.0, leurs experts en data sciences et engineering, ont développé une intelligence artificielle prédictive as a service , qui vise à améliorer la qualité de leurs processus complexes.

Cette solution repose sur un capteur de données mécaniques. Quotidiennement, ce dernier relève les différences de couleurs, de température, de luminosité, etc entre tous les produits qui défilent sur la chaine de production. L’algorithme de ce logiciel met ensuite en corrélation ce qu’observe le capteur afin de rationaliser la qualité de la production. Ces données sont exploitées et restituées aux équipes opérationnelles pour leur prise de décision sur le terrain et optimiser leur efficacité.

« Virtus » de Virtusai

Développée en 2015 par la start up portugaise Virtusai, dirigée par Ricardo Teixeira, la solution IoT Virtus permet aux brasseurs d’améliorer et d’optimiser  la qualité et l’approvisionnement de leurs produits (bières et vins). Incubée à l’UPTEC – Parc scientifique et technologique de l’université de Porto, elle a qui a déjà levé 250 000 euros d’investissement et a testé ce concept avec le groupe Super Bock.

Le fonctionnement réside par des capteurs installés dans les réservoirs en acier inoxydable ou des conteneurs en aluminium, qui contrôlent la température, la pression et la consommation (passée ou en temps réel) sur les points de vente. Un algorithme prédit également combien de jours ce stock peut durer, en tenant compte des facteurs tels que la consommation antérieure et les prévisions météorologiques qui font varier la demande. Le brasseur sait toujours quand réapprovisionner le stock pour anticiper les pics de demande.

 

Ce Salon s’est clôturé par la remise des Grand Prix des produits alimentaires qui atterriront surement demain dans nos assiettes. Sur le podium, nous retrouvons le lauréat « Kefir Namasté », une boisson naturelle et vegane, composée de kéfir d’eau et de fruits. En 2ème position des légumes surgelés issus d’une culture et d’un emballage éco responsable. Puis « Bekids » avec ses bâtonnets sains de fruits lyophilisés destinés aux enfants.

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