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Rétrospective de l’événement du « Hacking de l’Hotel de Ville 2017 »

Le 16 mars dernier s’est tenu le Hacking de l’hôtel de Ville, un événement où l’ensemble de l’écosystème d’innovateurs a pu échanger pour construire des collaborations autour de la ville de demain. Le succès de ce rassemblement, plus de 4000 participants et 1000 start-ups, parmi lesquelles 200 venues de l’étranger, 30 grandes entreprises (Accor Hotels, Air France, Elior Group et Orange, RATP, etc.) et des investisseurs par dizaines, démontre encore une fois que Paris s’installe comme une place forte de l’innovation par l’entrepreneuriat. Une qualité que la ville propulse en symbole de la candidature aux JO 2024.

 

En effet Paris compte bien sur sa richesse de start-up pour se doter d’une vitrine d’innovation particulièrement séduisante et mondiale. En retour, les start-ups des secteurs des nouvelles mobilités, de la culture et tourisme, du paiement ou encore de la sécurité y voient une opportunité sans commune mesure de se faire remarquer.

 

Lors de l’EURO 2016, l’innovation par le prisme des start-ups avait déjà fait écho jusqu’au plus haut niveau pour améliorer l’expérience des spectateurs. GreenCup par plus d’1,4M de gobelets recyclables ou encore ForCity, par l’analyse des flux de voyageur en station pour optimiser la congestion du trafic des transports en commun en sont de bons exemples.

 

Une place importante des grands comptes sur cet événement

Speed Meeting lors du Hacking de l'Hotel de Ville 2017

Depuis 3 ans, cet événement du Hacking a pris ses marques à l’hôtel de ville de Paris et ne cesse de mobiliser plus d’acteurs. 3000 rendez-vous d’affaires se sont tenus lors de cette session avec comme maître mot, la collaboration.

 

Le modèle du Start Meet Up, sorte de speed-dating entre les participants, n’a par ailleurs jamais rassemblé autant de corporates, preuve que l’idée de création d’une passerelle avec les start-ups n’a jamais été aussi présente dans leur stratégie d’innovation.

 

Nouvelle concurrence, renversement des équilibres ; les start-ups ont adopté la posture de juge le temps de quelques minutes en assistant à des « pitchs inversés », un exercice dans lequel les référents innovation des grands groupes tentent de convaincre les entrepreneurs de venir expérimenter leurs solutions dans leur environnement, en exprimant besoins et challenges auxquels ils font face.

 

Longtemps critiqués pour leur difficulté à manœuvrer, les grandes entreprises ont créé des équipes dédiées innovation start-up (souvent assimilées « Open innovation ») dans le but d’accélérer les expérimentations et convertir des collaboration avec elles en success stories. Ces unités ont la responsabilité de faire coïncider les solutions de start-ups avec les besoins en interne, tout en accompagnant l’adoption et l’alignement des parties.

 

Pas de sectorisation du salon mais une visibilité importante pour les drones et la VR

Côté expertises, les thématiques des rendez-vous portaient aussi bien sur des assistants personnels, armés d’IA (The Bot Studio, Smarter Time) ou de Big Data (Saagie), l’IoT (Matooma, Capte), la fintech, l’économie de partage, les cleantech ou même la végétalisation des espaces urbains. Le hacking a parfaitement illustré la diversité du désir d’entreprendre.

 

Les drones étaient cependant particulièrement mis à l’honneur par un stand imposant, d’initiation au pilotage, au milieu des salons de l’Hôtel de Ville. Également présent dans le même espace, UAVIA, une  start-up qui conçoit des drones qui se connectent à internet par l’intermédiaire de réseaux mobiles 4G/LTE et permet ainsi à un pilote de le diriger depuis l’autre bout du monde. Les participants étaient également invités à prendre le contrôle de drones situés à l’extérieur du bâtiment en s’équipant d’un matériel VR.

 

Plus loin, un simulateur de chute libre était disponible pour s’essayer à une expérience de voltige équipé d’une lunette de réalité virtuelle et d’une armature à retour de force procurant un sentiment réel d’immersion et de déplacement dans les airs.

 

Enfin, une cabine de la start-up Exsens, exposée dans le grand salon, permettait de se photographier à 360° pour recréer son double digital en 3D. En complément d’un aspect ludique de création d’avatar, cet appareil de photogrammétrie a une vocation plus sérieuse auprès de tous les métiers nécessitant le port d’uniforme.

 

L’Intelligence artificielle, omniprésente en 2017, dans les pitchs aux investisseurs

Dernier fait marquant, les start-ups de l’intelligence artificielle étaient particulièrement présentes dans la séquence investissement. Et pour cause, rien que sur l’après midi sont montés sur scènes des entreprises comme Smartly.ai, spécialisé dans les interactions vocales homme-machine ou encore Hoomamo, dédié à l’intelligence comportementale pour les robots d’interaction. Citron et Destygo représentaient l’univers des chatbots, en étant spécialisés tout deux sur des verticaux forts, la recommandation de lieux pour le premier, sur le segment du voyage pour le second. Julie Desk et Skillogs venaient compléter une des thématiques de l’IA avec des technologies d’assistance virtuelle, experts respectivement de l’organisation personnelle et de l’apprentissage scolaire. Enfin plus original, Craft.ai et Hostabee ont présentés une solution de ruche connectée pour apporter l’IA au service des abeilles.

 

Cette appétence pour l’intelligence artificielle est amplement confirmée par les études de tendance. L’agence Forrester prédit un triplement des investissements en 2017 dans ce secteur (Lien) tandis que Gartner l’annonce comme la priorité technologique (Difficile de consolider des chiffres, la Chine à elle-seule annoncant un plan à 13,5 milliard d’euros. Le cabinet américain Tractica, spécialisé en Market Intelligence, prédit une croissance exponentielle du marché de l’IA, en atteignant près de 37 milliards de dollars à l’horizon 2025. (Lien)

 

Sur le terrain, cet engouement se matérialise dès aujourd’hui par d’importantes annonces (par exemple de la part de Google, Allianz Worldwide, Sony, IBM Watson, etc.) mais également par l’émergence de nouvelles structures telles que l’incubateur « Element AI » de Microsoft, dédié aux jeunes pousses. Ces initiatives ont pour but  pour repousser les limites des différentes facettes de cette  technologie, représentées par le Machine learning, le Machine perception, le Natural langage processing ou encore l’Automated Planning.

 

L’intelligence artificielle prendra manifestement de plus en plus de place dans nos vies. Si certains jouent, non sans un trait d’humour, à créer une intelligence capable de administrer un fonds d’investissement (AI VC), le prochain challenge à lever pour les innovateurs du secteur semble se situer dans l’identification et l’interprétation des émotions et figures de styles de la communication naturelle et sociétale.

Verra t on un amorçage de réponse lors du salon Vivatechnology ? Ce prochain rendez-vous d’innovation n’est à manquer en tout cas sous aucun prétexte !

 

 

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