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Les RSE au service des Entreprises (Partie 2)

Suite à la présentation du contexte et des enjeux des entreprises souhaitant adopter un RSE,  il convient désormais de s’interroger sur les actions à mettre en oeuvre pour favoriser l’adoption de l’ensemble des collaborateurs à ce nouvel outil, en constante évolution pour répondre de mieux en mieux aux besoins de tous.

Stratégie d’adoption

La réussite d’un projet RSE dépend avant tout de la culture et des valeurs de l’entreprise. La culture du partage doit être présente ou du moins émergente parmi l’ensemble des collaborateurs. On le sait, ce n’est pas encore le cas pour toutes les entreprises pour lesquelles l’information est toujours synonyme de pouvoir. L’entreprise désireuse d’un RSE doit être capable de s’organiser et de modifier ses pratiques de management afin d’encourager la collaboration, le partage et de manière plus générale l’intelligence collective.

La transformation dépend de la stratégie de RSE de l’entreprise et de son contexte culturel actuel. Le RSE n’a pas la même finalité partout. Pour certaines organisations, il s’agit de transformer l’intranet, pour d’autres il s’agit d’installer des espaces collaboratifs ou encore d’apporter un outil de lien social transverse. Selon le contexte, le management s’opère et s’adapte donc différemment. Pour cela, il est nécessaire d’accompagner les managers qui sont les plus susceptibles de résister au changement.

Effectivement, ces derniers peuvent se trouver affaiblis par la mise en place de nouvelles briques sociales favorisant les échanges transverses, et avoir peur d’une perte d’efficacité de la part des collaborateurs. Il faut donc leur dédier un parcours de formation spécifique et les amener à adopter les caractéristiques d’un community manager.

D’autres impacts sont à prendre en compte dans l’entreprise : en particulier les fonctions RH et Communication qui doivent être formés aux nouveaux usages et aux nouvelles pratiques. Ils pourront alors participer à l’animation et à la formation des managers et des collaborateurs pour les amener à adopter pleinement les nouveaux usages introduits et inculquer les valeurs de partage et de transparence, inhérentes à la mise en place d’un RSE.

Il convient également d’instaurer un sponsoring et une gouvernance appropriés pour mettre en place et utiliser efficacement un RSE. Des règles d’utilisation et de communication sont à définir clairement pour être comprise et appliquées par l’ensemble des collaborateurs. Ces règles ont pour objectif d’assurer une utilisation et un comportement adéquats et à l’image des valeurs de l’entreprise. L’efficience d’une telle démarche collaborative tient plus de la socialisation des processus de l’entreprise que de la mise en place d’un outil supportant ces nouvelles interactions.

Enfin, pour booster l’adhésion et l’engouement des collaborateurs, plusieurs actions peuvent être menées. On parle notamment du concept de gamification qui consiste à introduire des mécaniques de jeu au sein du RSE, pour inviter les utilisateurs à découvrir l’ensemble des fonctionnalités disponibles et à se créer un profil adéquat. Ces mécaniques peuvent s’appuyer sur des systèmes de gratification au travers de badges et de points par exemple. Cette course aux badges et aux points permet de stimuler les salariés dans leur démarche collaborative. Une valorisation de l’employé 2.0 vis à vis de la communauté en fonction de son nombre de points est ainsi à prévoir.

 

Le RSE de demain

Comme nous l’avons mentionné précédemment, aujourd’hui les entreprises sont entrées dans une ère de réflexion et d’adoption des RSE. Il n’existe pas à ce jour de solution “off-the-shelf” pour toutes les entreprises. il y a pléthore d’éditeurs, qui selon leur stratégie optent soit pour une couverture fonctionnelle générale soit pour une solution spécialisée destinée à un usage précis. Ainsi il est commun de voir des solutions supportant des fonctionnalités conversationnelles, de publication de contenu, de partages de ressources, de co-édition, de gestion de projet, de fonctions relationnelles et de classement des ressources.

Quelles sont les limites fonctionnelles de ces produits ? Et qu’en est-il du RSE de demain ?

Encore aujourd’hui, iI y a fort à parier qu’une forte distinction, au sein de votre organisation, soit faite entre votre suite bureautique et votre système de réseau social d’entreprise, bien qu’il permette la rédaction d’articles, de blogs ou autres. Et pour cause, à ce jour les RSE ne supplantent pas les suites bureautiques en ligne telles que Google Docs ou encore Office 365 du fait de leur spécialisation dans ce domaine. Ainsi, la conception du document s’opère sur un premier outil et sa diffusion sur un deuxième. Cette multiplication de suites logicielles, ayant parfois des intersections fonctionnelles, est source de complexité à l’usage au quotidien.

Cet exemple peut facilement être transposé avec votre client mail, votre agenda, votre GED (Gestion Électronique Documentaire), etc. Cette diversité d’outils favorise la non-adoption des RSE au sein des entreprises puisqu’ils interviennent majoritairement en fin de processus et n’apparaissent pas comme étant stratégiques.

Pour remédier à cela, le RSE de demain devra offrir une interface collaborative unique aux employés pour chacun des services mis à disposition dans l’entreprise (soit à partir d’une solution packagée offrant la couverture fonctionnelle demandée, soit par le biais d’un processus d’intégration avancé avec le SI). Cette plateforme, accessible par le web, favorisera par ailleurs l’utilisation des services proposés en toute mobilité indépendamment du terminal d’accès. Une telle approche fera du RSE un logiciel de choix, trouvant son emploi dans chacun des processus métiers et ce dès la première activité. Les bénéfices généraux liés à son utilisation se feront ressentir, favorisant d’autant plus son adoption.

 

Vous l’aurez compris, une telle solution n’est pas aisée à concevoir et à mettre en place en entreprise d’un point de vue technique.

Finalement, nous pouvons perpétuellement nous interroger sur la réelle origine de la problématique des RSE, ne tient-elle pas plus de la dimension humaine que de la dimension technique ?

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