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Deep Learning : Google IA détecte mieux le cancer du sein que les médecins

Google IA est désormais capable de détecter le cancer du sein avec davantage d’efficacité que les équipes médicales sur des diapositives. L’algorithme de deep learning baptisée LYNA (Lymph Node Assistant) peut repérer les métastases avec une précision impressionnante de 99% selon un rapport publié par l’entreprise ce mois-ci.  

99% de taux de réussite pour Google IA

Les tumeurs métastatiques sont des cellules cancéreuses qui se détachent de leur tissu d’origine et traversent le corps via le système circulatoire ou lymphatique. Elles forment ensuite de nouvelles tumeurs dans d’autres parties du corps. Le cancer du sein est un véritable fléau et il faut que les femmes se fassent contrôler de façon régulière afin de détecter les symptômes le plus rapidement possible. Mais selon le média Venture Beat, c’est parfois encore insuffisant. Selon une étude menée en 2009 à Boston, 25% des patientes étaient victimes d’un examen incomplet ou d’un diagnostic raté.  

C’est une équipe de chercheurs du Naval Medical Center et de DeepMind (Google IA) qui a mis au point cette solution encourageante pour lutter contre le cancer. Entrainée à repérer les tumeurs métastatiques du sein par le biais de puissants algorithmes, LYNA arrive à les identifier de manière plus précise et plus efficace que les médecins.  

Alors que les médecins humains ne dépassent pas les 62% de précision en général, l’intelligence artificielle de Google parvient à détecter la présence d’un cancer du sein de stade avancé dans 99% de cas à partir de scanners très différents selon l’article publié dans la revue Archives of pathology and laboratory medicine.   

Source ai.googleblog.com

Cette méthode s’appuie sur la technologie du deep learning en étudiant de nombreux clichés qui illustrent des tumeurs. Cela génère des capacités de détection et d’anticipation plus importantes. En effet, Google s’est appuyé sur 30 000 mammographies de femmes japonaises fournies par le Jikei University Hospital de Tokyo et sur 1500 fichiers médicaux du Cancer Research UK Imperial Center de Londres. Les tests n’auraient montré aucun faux positif. De plus, les hémorragies, les bulles d’air ou les images d’une mauvaise qualité n’influeraient pas sur la qualité du diagnostic de LYNA.  

Une aide complémentaire plutôt qu’un remplaçant des médecins 

Si les chercheurs restent optimistes, ils estiment que ne compter que sur un algorithme pour une tâche aussi importante que détecter un cancer n’est pas suffisant. L’IA de Google a parfois mal identifié des cellules géantes, des cancers germinaux et des globules blancs dérivés de la moelle osseuse par exemple. Cette IA n’a pas pour vocation de remplacer les médecins mais de les assister dans la réalisation du diagnostic. Cette étude publiée dans  The american journal of surgical pathology, montre la complémentarité entre les médecins et LYNA. En effet, lors de simulations de diagnostics, LYNA se révèle d’autant plus efficace lorsqu’il est utilisé comme un assistant par les médecins. En plus de diviser par deux le nombre de micro-métastases non détectées, l’outil permet aussi de réduire de moitié le temps nécessaire à l’inspection : une minute suffit pour réaliser le diagnostic.  

Cependant, il faudra attendre que LYNA soit utilisée en conditions réelles pour valider son efficacité. De plus, à ce jour, la possibilité de guérir un malade métastatique est relativement modeste. En revanche, la présence de métastases étant commune à la plupart des formes de cancer, ce système pourrait être facilement adapté à d’autres tumeurs que celles du cancer du sein. De plus, les équipes de Google fournissent un cadre solide pour aider les spécialistes. Il pourra permettre aux équipes médicales de gagner beaucoup de temps et de profiter de diagnostics plus précis. Ces derniers doivent à présent s’adapter et intégrer ces nouveaux outils dans leur travail.  

Google reconfirme son intérêt pour la recherche médicalesg 

Avec cette invention, Google confirme son intérêt pour la recherche médicale. Une fois le diagnostic posé, Google pourrait-il soigner le cancer grâce à un simple bracelet, comme le suggère un brevet déposé en 2014 ? Aussi, Google a largement investi dans le développement des applications de santé par l’IA. Comme l’IA capable de détecter plus de 50 maladies oculaires, ou encore le réseau d’apprentissage automatique capable de déduire avec précision l’âge, la tension artérielle ou le risque le subir un événement cardiaque important d’une personne.   

Dans le but de se diversifier et devenir de plus en plus incontournable dans la transformation des industries de demain, Google utilise ses compétences, sa technologie et ses puissantes infrastructures pour s’assurer une place de premier ordre dans la médecine de demain. Il est évident que les acteurs du numérique pourraient rapidement devenir des alliés de taille pour combattre la maladie et Google l’a bien compris. Ils doivent cependant encore prouver leur légitimité.  

Source : www.cancerdusein.org

L’utilisation de l’IA est en train de révolutionner l’imagerie médicale. Un dispositif similaire conçu au MIT, présenté il y a peu dans la revue Radiology, en apporte une preuve supplémentaire. Les chercheurs ont mis au point une méthode pour évaluer la densité d’un sein en mammographie et ainsi détecter plus finement les cancers du sein grâce à un algorithme de deep learning également. 

 

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