5G, la pièce manquante à nos écosystèmes numériques

La 5G arrive bientôt !

La 5G est une norme télécom qui devrait voir le jour en 2020. Elle correspond à la cinquième génération de standards pour la téléphonie mobile et remplacera à terme l’actuelle 4G+. Pour le grand public cette norme ne représente qu’une simple évolution de la 4G, un alignement sur l’évolution des usages et des tendances sociétales. Pour les entreprises, c’est une technologie de rupture et une véritable opportunité économique. En effet, basé sur un socle de cohérence unique, ce réseau-plateforme a pour but de permettre la cohabitation d’applications et d’usages très diversifiés, parfois aux exigences techniques orthogonales (voiture autonome, chirurgie assistée à distance, smartgrid et smart city, industrie 4.0…). A termes ce standard vise à supporter n’importe quels types de communications sans fil actuels ou futurs. La 5G sera un réseau unique, global et partagé.

 

 

Pourquoi une nouvelle génération de réseaux mobiles ?

L’utilisation de l’internet mobile a considérablement évolué depuis ces cinq dernières années. Aujourd’hui, on dénombre plus d’utilisateurs d’internet mobile que d’utilisateurs desktop. D’ici 2021, le trafic global des données sur mobile devrait être multiplié par 7 par rapport à 2016 et atteindrait ainsi 61% du trafic internet mondial. Pour le grand public, ces données sont principalement issues de nos emails, de l’utilisation des réseaux sociaux ou encore du streaming vidéo. En effet, aujourd’hui, plus de la moitié des contenus vidéo sont visualisés sur un terminal mobile et cette tendance devrait s’accroitre. En 2019, ces contenus représenteront 80% du trafic internet mondial et celui-ci devrait doubler par rapport à l’année 2017.

Une seconde tendance participe à l’augmentation des données circulant sur les réseaux mobiles et celle-ci devrait croître de manière encore plus spectaculaire dans les années à venir. C’est celle issue de l’IoT (Internet of Things). En effet, Ericsson prévoit 29 milliard d’objets connectés à des réseaux non filaire en 2022, dont 18 milliard uniquement pour l’IoT. La 5G a donc été spécialement pensée afin de faciliter le développement de ces terminaux, favoriser leurs usages et plus globalement pour encourager la transformation numérique des entreprises.. Son objectif est de proposer un réseau extrêmement fiable et homogène, de garder une qualité de service stable même en mobilité et enfin de permettre de gagner en efficacité énergétique.

Comme l’implique la diversité de ces usages, la 5G se doit de répondre à un large spectre de besoins technologiques.

 

Quels usages associés ?

Parmi les multiples usages pouvant s’adosser au standard 5G, trois grandes catégories d’usages ont été définies par l’Union Internationale des Télécommunications : les communications de type machine to machine (mMTC – Massive Machine Type Communications), les communications à ultra haut débit (eMBB – Enhanced Mobile Broadband) et les communications ultra-fiables et à faible latence (uRLLC – Ultra-reliable and Low Latency Communications). Cette classification d’usages en trois catégories vise à associer à chaque catégorie des exigences réseau en termes de performances et de qualité de service.

 

mMTC : Cette catégorie regroupe l’ensemble des communications et usages relatives à la grande famille de l’internet des Objet (IoT). Ces équipements devaient croître de manière vertigineuse et être localisés en groupement denses. En termes de performances, les principales exigences de cette catégorie sont : une couverture étendue, une faible consommation énergétique et des débits peu élevés. 

eMBB : Cette catégorie regroupe les usages grand public qui nous sont les plus familiers, comme le visionnement de vidéos en très hautes qualité. Elle nécessite un débit considérable, un efficacité spectrale accrue et enfin une forte capacité globale du réseau.

uRLLC : Cette catégorie regroupe l’ensemble des services nécessitant des communications critiques et indispensablement fiables, avec donc une très faible latence et une extrême réactivité. Nous pouvons citer les besoins pour les voitures autonomes ou la chirurgie à distance.

 

La 5G est prévue pour être déployable à partir des infrastructures existantes tout en permettant de supporter toute une diversité de services. Les indicateurs présentés ci-dessous sont des cibles maximales et ne pourront être atteintes simultanément. En effet, le réseau adapte ses performances et ses fonctionnalités en fonction du service qu’il doit fournir, c’est le principe du network slicing.

5G, où en sommes-nous aujourd’hui ?

L’ensemble des acteurs du marché se préparent pour un déploiement généralisé en 2020. Néanmoins il est fort probable de voir des offres 5G dès l’année prochaine et même d’ici la fin de cette année.

En France, L’Arcep a récemment autorisé Orange et Bouygues Telecom à tester leur technologie 5G cet été dans plusieurs villes pilotes. Plus qu’une simple validation technique, le but est de tester la cohabitation de plusieurs opérateurs sur un tel réseau. Pour les opérateurs français que sont Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom nous devrions voir apparaître les premiers forfaits 5G dès l’année prochaine. Néanmoins, nous ne sommes pas à l’abri d’un coup marketing avec une première annonce en fin d’année. Les premiers smartphones 5G devraient également arriver l’année prochaine.

A l’étranger les annonces se succèdent et témoignent de l’effervescence autour de ce sujet. En janvier AT&T a annoncé être capable de proposer une offre 5G d’ici la fin de cette année. En fin d’année dernière, son concurrent Verizon avait annoncé planifier un déploiement de services 5G sur le sol américain dès mi-2018. En Asie, Huawei et Samsung ont investi des sommes colossales pour développer ces services, 600 millions pour le premier et un milliard pour le second. Plus proche de nous Nokia, en janvier 2018, a présenté ses derniers composants pour les réseaux mobiles 5G.

L’entreprise revient aujourd’hui sur le devant de la scène et l’entrée au capital de l’Etat Finlandais confirme l’importance de l’entreprise dans les technologies futures.

Comme nous pouvons le voir, l’écosystème 5G est en pleine effervescence. En raison de sa visé globale et partagée, chaque acteur veut se positionner d’emblée sur un segment porteur. Ainsi, de nombreuses compagnies veulent influencer la manière dont le standard de la 5G sera établi et donc sa manière de fonctionner.

 

 

La 5G, une technologie de rupture pour nos sociétés

La 5G vise à favoriser la convergence d’une multitudes d’usages émergents. Elle doit ainsi permettre la communication de n’importe quel service sur un réseau unique, global et partagé, grâce à une technologie qui, dès sa conception, tient compte de la diversité et de l’étendue des exigences techniques.

Son arrivée devrait renforcer les usages courants de la sphère grand public liés aux communications téléphoniques mobiles. En outre et de manière bien plus impactante, la 5G devrait marquer une véritable rupture et porter de nouvelles opportunités pour nos industries et nos sociétés dans un cadre plus global.

 

 

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