Jour 3 à Viva Technology – donner la voix aux jeunes et aux femmes [4/5]

Entre le 30 juin et le 2 juillet s’est tenue à Paris la toute première édition de Viva Technology : 3 journées exceptionnelles, placées sous le signe de la collaboration entre startups et grands groupes. Après un premier article introductif sur les grandes tendances de cet événement, un second sur la journée du 30 Juin, un troisième sur celle du 1er Juillet, DigitalCorner poursuit sa rétrospective complète en vous proposant un récapitulatif de la journée du 2 Juillet, ouvert cette fois au grand public. Passionnés ou simples curieux de nouvelles technologies sont venus nombreux pour découvrir le meilleur de la tech mondiale.

A l’instar des journées précédentes, Viva tech proposait un panel de conférences, de pitchs de start-up, d’ateliers mais aussi des courses de drones ou des démonstrations en tout genre comme ceux de casques de réalité virtuelle. La touche singulière de cette ultime journée était la mise en avant de deux porteurs d’espoir pour la croissance de l’écosystème tech français : les jeunes et les femmes.

Loin de se limiter à une simple apologie des opportunités induites par ces deux acteurs, une vingtaine de conférences visait à apporter des réponses claires aux questions des jeunes entrepreneurs et des femmes cherchant à investir la scène tech française. 

Retour sur deux des moments phares de la dernière journée Viva tech.

L’intervention d’Emmanuel Macron en discussion avec des startups et étudiants

Emmanuel Macron – ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, Benjamin Chmela – fondateur de Stuart, Louisa Mesnardfondatrice de Citron, Pierre-Marie Laguet  – fondateur de Blackfoot.

Hier, la France était caractérisée par unCmXLFHNXEAAnWrfe inventivité hors pair mais n’avait pas réussi à la transformer en force entrepreneuriale. « Il y a 5 ans on n’aurait pas pu organiser un événement comme Viva Technology » précisait le ministre.

Aujourd’hui, la donne a changé et la révolution culturelle est en cours. L’énergie française se tourne délibérément vers l’innovation et l’entreprenariat. Les jeunes ont une place centrale dans ce changement de paradigme. Ils ont même selon Emmanuel Macron « la responsabilité de transformer le pays ! ».

L’idéal de l’étudiant ne serait plus d’intégrer un grand groupe international mais de créer sa propre entreprise. Cependant, arrive très vite la question du comment… À ce titre, le ministre faisait la rencontre de quatre jeunes qui, de leurs questions, ont cadencé le rythme de la conférence. Certains avaient déjà lancé leur start-up, d’autres venaient tout juste d’être diplômés.

Le ministre s’est alors converti en vrai « coach-carrière » pour jeunes ! « Oser et douter » telle serait la posture à adopter. Oser car les jeunes doivent avoir confiance en leur projet. Douter car il faut toujours penser qu’une amélioration est possible. Selon le ministre, la force des jeunes réside dans leur volonté de faire et de faire autrement. La France a besoin de leur esprit frais et novateur.

Face aux dynamiques Sillcon Valley et Silicon Roundabout, la tentation des jeunes entrepreneurs à l’expatriation reste toujours d’actualité. Selon Emmanuel Macron, le rôle du gouvernement est précisément de lutter contre la fuite des talents. Les pouvoirs publics doivent soutenir le développement des start up : de la recherche de financement aux stratégies d’internationalisation. La Banque publique d’investissement, l’agence France entrepreneur, le réseau French Tech ou encore Business France sont de bonnes illustrations.

Une intervention singulière, d’un homme politique engagé portant fièrement les valeurs et ambitions de la nouvelle scène tech française.

 

La table ronde de Claire Chazal « Le numérique : ce que veulent les femmes »

Claire Chazal – journaliste pour l’émission Entrée libre sur France 5, Clara Gaymard – co-fondatrice de RAISE, Emmanuelle Larroque – Directrice-Fondatrice de Social Builder, Catherine Ladousseprésidente du cercle Interelles, Lara Pawlics – fondatrice de 2sparks.

Prendre le titre d’un film des annéIMG_7170es 90 avec Mel Gibson et choisir comme animatrice l’ex star du JT de TF1, n’est-ce pas un soupçon désuet ? Les quatre convives étaient là pour nous prouver le contraire. La question de la place des femmes dans le monde professionnel est toujours d’actualité et encore plus dans le secteur de la tech.

Les derniers rapports du Syntec Numérique confirment que les femmes sont effectivement sous-représentées dans le secteur du numérique avec seulement 21.1% d’effectif féminin (fonctions supports comprises).

Les raisons de ce tableau négatif sont principalement liées à des freins culturels : le numérique souffre d’un déficit d’image auprès des femmes. S’orienter vers une carrière dans le secteur du numérique n’est pas un choix intuitif pour les femmes. La proportion d’étudiante dans les filières du numérique est inférieure à 15% alors même qu’elles offrent d’excellentes conditions d’insertion professionnelle.

Porteur de croissance et d’emplois, le secteur représente un levier important de compétitivité. Les quatre convives s’accordaient toutes à dire qu’il faut lutter contre les stéréotypes et convaincre les femmes de la formidable opportunité que représente le numérique. 

Pour se faire, les entreprises et acteurs publics doivent poursuivre leurs efforts de sensibilisation sur les filières scientifiques auprès des jeunes filles. Selon les convives, c’est en agissant à la base de la société, sur le terrain, qu’il est possible de changer durablement la situation. Par ailleurs, il existe de nombreux organismes et réseaux qui favorisent la solidarité entre femmes et accompagnent les projets de chacune. Emmanuelle Larroque, fondatrice de Social Builder et Catherine Ladousse, présidente du cercle Interelles, en étaient les parfaits témoins.

Une discussion passionnante, de femmes militantes et confiantes dans l’avenir des femmes dans le secteur de la tech.

Conclusion 

Organiser le premier événement de grande ampleur sur l’univers du numérique en France relevait du défi. En créant Viva Technology, Publicis et les Echos ont répondu avec brio au challenge. Viva technology n’a pas simplement comblé le vide d’un tel évènement en France. Ces trois journées ont créé de réelles synergies entre startups et grandes entreprises pour permettre aux premières de se développer et aux secondes de se transformer.

Face aux autres événements internationaux de ce type, Viva Technology a su aussi se différencier en apportant une certaine « French Touch ». Le rôle majeur du réseau French Tech, les multiples interventions de personnalités du secteur public ou encore les nombreuses discussions au sujet de la diversité en sont de belles illustrations.

Restez connectés sur DigitalCorner pour retrouver notre sélection des startups présentes à l’événement qui nous ont le plus impressionnés…

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