Skype Translator traduit les communications en temps réel

Dans une conférence orientée Mobile et Cloud, Microsoft a fait la semaine dernière une démonstration de Skype Translator, le service de traduction en temps réel qui devrait être proposé en bêta d’ici fin 2014.

C’est lors de la deuxième keynote de la Worldwide Partner Conference 2014 que Microsoft a gratifié l’audience d’une démonstration sur scène de Skype Translator avec une conversation en temps réel entre deux collaborateurs: un britannique et une allemande. Un service que le CEO Satya Nadella destine à « transformer les communications entre les humains en cassant la barrière de la langue ». Le résultat est assez impressionnant puisqu’après un léger couac de traduction en début de conversion, la conférence est apparue fluide et compréhensible dans cette version pré-bêta.

Un fonctionnement mettant en œuvre trois services Microsoft

Le fonctionnement parait plutôt simple:

• La personne A parle en anglais
• Skype Translator reconnait les mots et les transforme en texte
• Le texte est traduit de l’anglais à l’allemand
• Le texte allemand est retranscrit en audio à la personne B

Ce fonctionnement n’est pas anodin puisqu’il en appelle à plusieurs fonctionnalités différentes : la reconnaissance vocale, la traduction via Microsoft Translate, le service de visioconférence Skype et la transcription de l’écrit en voix. Ce sont ces fonctionnalités qui font tout le challenge de la communication traduite en temps réel puisque chacune représente une possibilité d’imprécision voire d’erreur.
Le service fonctionne dans le Cloud Microsoft, en ligne avec la stratégie de Satya Nadella : un monde « mobile-first, cloud-first ».

Le « deep-learning » comme support

Skype Translator utilise un processus dit de « deep-learning », c’est-à-dire qu’il utilise les réseaux de Microsoft à la manière des connexions neuronales d’un humain. Loin d’arriver au niveau de la complexité du cerveau humain, cette technologie permet aux machines d’apprendre et d’améliorer leurs performances au fur et à mesure qu’elles traitent des données.

Si les démonstrations ont jusqu’aujourd’hui été réalisées uniquement de l’anglais à l’allemand et vice versa, Skype Translator se bonifiera avec le temps et pourra s’appuyer sur une solide base de 300 millions d’utilisateurs. De nombreuses questions restent cependant en suspens d’ici la sortie d’une bêta à la fin de l’année. Quels langages seront inclus ? L’outil saura-t-il traiter des langages plus complexes assez vite ?

À l’heure du visioconferencing 2.0, la question de l’utilisation en entreprise se pose aussi puisque la probable déclinaison sur Lync n’a pas encore été évoquée.

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