Quel avenir pour l’iPad en entreprise? (2/2)

Suite du post du 3 février

J’ai indiqué dans la première partie que l’iPad avait le potentiel pour exister dans le panorama des outils utilisés en entreprise, sur le plan de ses caractéristiques intrinsèques, autant que grâce aux services spécialement développés pour lui. La puissance d’un outil n’étant pas toujours traductible en usages, comment les entreprises vont-elles tirer profit du potentiel de cette tablette ?

Quels usages pour l’iPad en entreprise ?

Si l’iPad affiche des atouts, il est, comme l’ensemble de la gamme de produits Apple, coûteux à l’achat. Son prix de base est de 499€ et augmente en fonction de la capacité mémoire choisie (16, 32 ou 64 Giga) et de la présence de l’option 3G. Difficile donc d’équiper toute la population active d’un iPad.

Néanmoins, malgré son prix, je suis convaincu que la tablette d’Apple a sa place dans certains cas d’usage :

 

– Un outil estampillé « haut-management » : l’iPad est particulièrement adapté à un profil de manager, amené à passer d’une réunion à l’autre, à enchainer les déplacements tout en restant constamment connecté. Il se positionne alors comme le Blackberry à ses débuts.
 

– Un outil adapté aux professionnels nomades « au contact des clients » : équiper les profils de l’entreprise amenés à intervenir chez le client (ou à leur contact, dans les gares ou les aéroports par exemple), c’est renvoyer l’image d’une entreprise innovante et valoriser ses collaborateurs.

 

– Un outil destiné à récompenser et fidéliser les collaborateurs-clés : l’iPad est un « outil » plaisir. En équiper ses collaborateurs les plus performants, c’est reconnaître publiquement leur mérite dans l’entreprise.

 

– Un outil collaboratif : la tablette peut être délivrée à une personne. Elle peut aussi l’être à une équipe : l’iPad devient alors un outil de groupe, destiné à passer de main en main lors de réunions de travail, à informer au travers de la lecture de la presse quotidienne, etc.

Vers une gamme plus large de tablettes professionnelles

Les tablettes ne sont pas des outils 100% Grand Public. Cisco abonde dans ce sens puisqu’il a dévoilé en janvier 2011 la CIUS, sa propre tablette sous OS Androïd destinée exclusivement au segment professionnel. Outre les outils collaboratifs classiques (Instant Messaging, Gestion de la présence, etc.), elle embarque également la visioconférence en haute définition. La CIUS devrait être commercialisée dès le premier trimestre 2011.

 

La CIUS de Cisco

 

La présence d’une tablette au sein de la gamme CISCO est parlante : les constructeurs croient en la pertinence de cet outil en entreprise et souhaitent se positionner le plus tôt possible.

Pour conclure

En conclusion : les tablettes possèdent de réels atouts fonctionnels dans un environnement professionnel. L’iPad, largement en tête des ventes de sa catégorie, en est l’illustration. Ergonomique, fiable et peu encombrant, cet outil dispose de l’accès à des outils professionnels de plus en plus nombreux (suite iWorks, applications professionnelles dédiées à certains secteurs).

Il ne remplace pas un PC, appareil ouvert par excellence. Mais il adresse efficacement les populations « au contact du client » et les professionnels mobiles. Sa force : il crée l’usage. Pour les entreprises, c’est un outil RH, voire un outil commercial à ne pas négliger : coûteux, il est néanmoins valorisant pour les collaborateurs qui en sont équipés, et diffuse, auprès des clients, l’image d’une entreprise qui vit avec son temps.

 

Personnellement, j’y crois.

 

Antoine Marcou

One thought on “Quel avenir pour l’iPad en entreprise? (2/2)

  1. Bonjour Antoine

    un article très intéressant sur le potentiel de l’iPad en entreprise qui montre à quel point l’introduction de l’iPad par Apple va bouleverser pas mal de chose. 55 millions d’iPad vendus en 2 ans, et a priori 60 à 70 millions en 2012. Cela doit en faire l’introduction d’une nouvelle technologie la plus rapide de l’histoire. 19% des foyers américains ont déjà une tablet.

    Un point que vous ne mentionnez pas cependant, c’est la révolution de l’écriture qu’est en train de générer ce nouvel outil et du coup son impact sur l’entreprise.
    En effet, on voit fleurir un nombre incroyable d’application de prise de notes manuscrites et la technologie progresse à grand pas. Il est fort possible que nous n’écrivions plus sur nos chers cahiers d’ici à quelques années.

    Cette révolution de l’écriture est tellement forte que j’ai décidé de fonder une société, BeesApps, pour commercialiser Beesy, une application de prise de notes intelligente pour les Pro, qui alimente automatiquement un gestionnaire de tâches à partir de ces notes. Une sorte d’assistant qui comprendrai ce que vous écrivez pour vous permettre de réutiliser efficacement ce que vous notez.
    http://www.beesapps.fr/note-ipad-beesy/ pour un aperçu et une vidéo de démo.

    Bon, nous ne sommes pas les seuls évidemment, et pour vous donner une idée de la vague puissante qui est en marche, nous analysons régulièrement le TOP 10 des appis de productivité sur l’iPad. Résultat: plus de 40% des applis du TOP10 concerne la prise de note, preuve que le besoin est grand.
    D’ailleurs, le dernier né de la famille, Paper, fait un carton et se paie le luxe d’être la seconde application gratuite la plus téléchargée aux US.

    A suivre donc, merci pour ce post

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