Goal Line : La technologie au service des supporters

La FIFA a équipé l’ensemble des stades accueillant des matchs de la coupe du monde de caméras servant à assister les arbitres dans la validation d’un but. Le système, testé au préalable dans des compétitions moindres (coupe des confédérations) s’expose enfin au grand jour. Comment marche cette technologie ?

La France, pionnière de la technologie!

Benzema, s'assurant que la balle est bien rentrée
Benzema s’assurant que la balle est bien rentrée

48ème minute du match France-Honduras, Karim Benzema effectue une reprise de  volée qui touche le poteau, la balle revient vers le gardien hondurien qui la repousse dans son propre but puis s’en empare finalement.

La balle est-elle rentrée ? Même au ralenti il est difficile d’en être sûr. Pourtant, il n’a fallu qu’une seconde d’hésitation à l’arbitre pour valider le but. Comment ? Grâce à un dispositif mis en place pour cette coupe du monde et utilisé ici pour la toute première fois : le Goal Control 4D ou Goal Line Technology.

 

Un ballon sous haute surveillance

Le fonctionnement de Goal Line est simple: pas moins de 14 caméras à grande vitesse (qui captent 500 images par seconde, par caméra) scrutent les buts et enregistrent à chaque instant la position de la balle dans l’espace. Il y a 7 caméras par but réparties en arc de cercle (voir image ci-dessous).

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7 caméras situées sur le toit du stade scrutent le but à chaque instant

Dès que la balle entre dans le champ de vision de ces caméras, sa position dans l’espace ainsi que sa vitesse sont calculées en temps réel. Les autres éléments (joueurs, arbitres) sont également enregistrés puis filtrés par un logiciel de traitement d’images pour ne pas être pris en compte. Enfin, la position de la ligne de but est enregistrée au préalable, de ce fait, dès que l’intégralité de la balle franchit la ligne, il faut moins d’une seconde au logiciel d’analyse pour le détecter et le transmettre à une montre fixée au poignet de l’arbitre central.

Une technologie à toute épreuve

La montre fixée au poignet de l'arbitre central qui reçoit les signaux envoyés par le logiciel GoalControl
La montre qui reçoit les signaux envoyés par le logiciel GoalControl

Avant d’être installées sur les 12 stades accueillant les matchs de la Coupe du Monde de football 2014, ces caméras brevetées ont été testées dans toutes les conditions de climat. Les nombreux calibrages et ajustements effectuées permettent d’ailleurs à la technologie Goal Control d’être précise au millimètre et de pouvoir prendre en compte les déformations de la balle lors d’un impact (sur un poteau par exemple).

Le système est de plus entièrement automatique et prévu pour donner l’information sans intervention humaine. Enfin, les signaux envoyés à la montre de l’arbitre sont chiffrés afin d’éviter toute tentative de piratage.

La montre justement est un dispositif très simple. C’est en fait un récepteur qui vibre et qui affiche le mot « GOAL » dès que la balle a complètement franchit la ligne. Cependant, le but ne peut être validé que par l’arbitre lui-même, la technologie lui servant simplement d’aide.

Un nouveau marché ?

Fiable et rapide, la vidéo fait donc son entrée dans les stades de football grâce à Goal Control, la société à l’origine de la Goal Line Technology. Un marché du contrôle vidéo semble d’ailleurs en train d’émerger puisque Goal Control a été retenu pour la coupe du monde au détriment de 3 autres technologies, dont le fameux Hawk-Eye, garant de l’arbitrage à Roland Garros notamment.

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