SFR et Orange s’opposent au refarming des fréquences 2G pour la 4G

La 4G devient de plus en plus la préoccupation majeure des opérateurs télécoms. En plus des avantages qu’elle offre aux  utilisateurs (confort d’usage avec des débits plus élevés notamment), le déploiement de la 4G, qui, contrairement à la 3G, est basée sur une infrastructure tout IP, permettra de ce fait aux opérateurs de réduire leurs coûts et d’augmenter leurs revenus à long terme. Alors que les trois opérateurs Orange, SFR et Bouygues ont récemment lancé de premières expérimentations dans des villes « pilote » en France, la concurrence pour le déploiement des services 4G commence à faire la une des actualités télécom. Cette concurrence est due à plusieurs raisons, et en particulier le mode d’allocation des bandes de fréquences. 

Fin 2011, les licences 4G pour les bandes des 2,6 GHz et 800 MHz ont été proposées sous forme d’enchères aux opérateurs et leur ont coûté près de 3,6 milliards d’euros. Les plages de fréquences n’étant pas équivalentes pour tous, ce sont Orange et SFR qui en disposent le plus (131,8 MHz et 122,2 MHz respectivement) face à Bouygues Telecom et Free (117,8 Mhz et 50 MHz respectivement). Un avantage que SFR et Orange comptent bien exploiter pour leurs services 4G.

Cependant, sur demande de Bouygues Telecom, l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes) a lancé en juillet une consultation publique sur l’utilisation de la bande des fréquences 1,8 GHz par des technologies de communication autres que la 2G. Bouygues Telecom y trouverait en effet un moyen d’utiliser des ressources aujourd’hui attribuées à la 2G pour exploiter la 4G. Mais SFR, comme Orange, s’opposent à toute modification de l’usage du spectre fréquentiel dans l’immédiat. Ces deux opérateurs évoquent une raison de « stabilité » au vue de leurs dépenses pour acquérir les licences 4G. L’ARCEP livrera ses conclusions d’ici mars 2013.

Stéphane Roussel, PDG de SFR, souhaite que la réattribution de l’usage de spectre fréquentiel ne soit effective (si l’ARCEP l’approuve) qu’à partir de l’année 2014 au moins. Cela permettra de rééquilibrer l’allocation spectrale entre tous les opérateurs sans pénaliser ceux qui ont investi le plus dans les licences. Si cette réattribution de fréquence se réalise, quelle stratégie adopteront SFR et Orange pour maintenir leur avantage concurrentiel ? Allons-nous être témoins d’une révolution des offres de Bouygues Telecom suite à la réallocation spectrale ?

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